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Les syndicats sont assimilés à la lutte pour les intérêts des salariés qui les anime depuis des décennies, une lutte qui ne s’est pas déroulée sans drames.
Si certains sont assez modérés, d’autres, plus virulents continuent d’agir sous forme de coup d’éclats et de revendications vindicatives qui peut parfois leur nuire. Pourtant grâce à la médiatisation, les accords, la communication, l’information, les syndicats et leurs leaders ont trouvé leur place et non des moindres dans le paysage économique national. La lutte ouvrière a connu des périodes terribles, sanglantes, de répression et d’oppression depuis que les mouvements de salariés se sont organisés en groupes pour défendre leur cause.
Les syndicats ont été autorisés en 1884, mais il a fallu bien des années pour que leur combat soit reconnu, et que la mise en place des réformes s’élabore suite à leurs requêtes ancestrales, leurs dénonciations, leurs actions sur le terrain, leurs grèves. Ce n’est finalement qu’après la Deuxième Guerre mondiale et ses révoltes ouvrières que l’influence des syndicats est réellement reconnue, et qu’ils sont regardés d’un œil un peu plus clément, par l’ensemble des intervenants de la vie économique de l’hexagone. Les transformations essentielles sont en marche, le travail se fait moins esclavagiste, les codes et le respect sont défendus, appliqués, la cause des salariés est prise en compte, la puissance du patronat controversé, un patronat qui se constituera lui aussi en syndicat pour encadrer ses propres exigences.
Petit à petit, la nécessité d’une autre manière de dialoguer se met en place, plus communicative, plus posée, il ne s’agit plus d’éternelles parties de bras de fer entre patron et salariés, l’écoute et l’attention se profilent et mettent en place les bases de l’amélioration des conditions de travail, des retraites, des congés payés, des horaires de travail, des couvertures sociales. Actuellement il arrive que des grèves paralysent le pays, dans tel ou tel domaine d’activité, mais la plupart du temps les négociations permettent de les endiguer rapidement. Pourtant avec l’amélioration des conditions de travail, le pourcentage de nouvelles recrues d’adhérents dans les syndicats majeurs décroît, un peu comme si les générations montantes s’appuyaient sur certains privilèges acquis par leurs aînés.
Le taux de syndicalisation diminue dans les grandes sociétés tandis que le secteur public compte toujours un nombre considérable de cotisants. Certains syndicats redorent leur blason avec des idéaux et des causes plus modernes et conformes aux considérations actuelles, pour dépoussiérer un peu l’image désuète de ces organisations qui continue pourtant d’œuvrer ardemment pour la défense de tous les droits salariés. Quoi qu’il en soit l’influence des syndicats reste encore très présente au niveau gouvernemental et fait souvent pencher la balance du côté des intérêts salariés au grand damne des patrons et des dirigeants d’entreprises.
Les conflits ne sont donc pas près de s’estomper même s’ils utilisent de nouvelles armes, plus psychologiques, mais aussi techniques qu’autrefois.