CFDT
La Confédération Française Démocratique du travail a été fondée en 1919, sous le nom de Confédération des Travailleurs Chrétiens, une mouvance réformiste basée sur l’amélioration de conditions de travail, mais qui ne rejetait en rien l’importance et le rôle du patronat dans l’économie nationale.
La doctrine sociale est alors calquée sur celle de l’Église catholique, tandis qu’employés, ouvriers et enseignants y adhèrent de plus en plus nombreux. Le régime de Vichy la dissout, tandis qu’un grand nombre de sympathisants prennent le chemin de la résistance comme nouveau combat pour la lutte contre l’oppresseur sous toutes ses formes. Après la libération, la confédération renaît de ses cendres, s’appelant désormais la CFDT, et se détachant progressivement de l’emprise de l’église, pour embrasser des idéaux un peu plus socialistes, pour la défense des droits salariés et la lutte des classes.
À partir des années 1970, elle fonctionne plus librement et prône aussi l’auto gestion des entreprises, pour que ces dernières se distinguent de l’immobilisme de la bureaucratie et gagnent en autonomie. Elles apprennent ainsi à gérer leurs propres conflits internes, les relations entre patrons et salariés, l’organisation du temps de travail. Se tournant et s’appuyant sur d’autres exemples de fonctionnement européens, elle s’ouvre également à des mouvements internationaux auxquels elle adhère.
Edmond Maire sera élu secrétaire général en 1971 et lancera de nombreuses démarches pour améliorer le sort des salariés, il sera fortement appuyé par l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, soucieuse d’asseoir sa responsabilité morale vis-à-vis des promesses de campagne, et de mettre en avant les idéaux sociaux qui l’ont portée au pouvoir. Se succéderont dans le même esprit et adaptant la lutte aux mutations sociales et économiques de la France, Jean Kaspar, Nicole Notat, qui affirmera sa personnalité lors des terribles grèves de 1995 qui paralysent le pays tout entier.
Depuis lors, les dirigeants de la CFDT continuent d’œuvrer, d’agir, de proposer, d’influencer, de peser dans la balance des décisions de l’état en termes de stratégies du travail, conditions, droits et devoirs des intervenants du patronat et de la masse salariale.
Des revendications quotidiennes pour améliorer le sort des employés, poussées par le nombre conséquent d’adhérents qui sont venus rejoindre les rangs de l’organisation.